mardi 24 février 2009

En 1919, Mathilde a 19 ans. Deux ans plus tôt, son fiancé Manech est parti sur le front de la Somme. Comme des millions d'autres, il est "mort au champ d'honneur". C'est écrit noir sur blanc sur l'avis officiel. Pourtant, Mathilde refuse d'admettre cette évidence. Si Manech est mort, elle le saurait !Elle se raccroche à son intuition comme au dernier fil ténu qui la relierait encore à son amant. Un ancien sergent a beau lui raconter que Manech est mort sur le no man's land d'une tranchée nommée Bingo Crépuscule, en compagnie de quatre autres condamnés à mort pour mutilation volontaire ; rien n'y fait. Mathilde refuse de lâcher le fil. Elle s'y cramponne avec la foi du charbonnier et se lance dans une véritable contre-enquête.De faux espoirs en incertitudes, elle va démêler peu à peu la vérité sur le sort de Manech et de ses quatre camarades.

Résumé du film :
Ce film raconte l'histoire de deux amants séparés par la guerre et l'incertitude. On se trouve à la fin de la Première Guerre Mondiale, 1919, Mathilde part chercher son fiancé, Manech, qui aurait été tué avec quatre autres condamnés pour mutilation volontaire. Dans les tranchées de la Somme pendant la Première Guerre mondiale, les cinq soldats sont accusés de s'être automutilés pour échapper à leur devoir. Ils sont conduits jusqu'à un avant-poste nommé « Bingo crépuscule » et abandonnés à leur sort dans le No man's land qui séparait les deux camps.
Peu importe les témoignages des autres combattants, Mathilde garde toujours l'espoir de le retrouver vivant. Malgré son infirmité, causée par la polio quand elle était plus jeune, elle parcourre toute la France, elle embauche des chercheurs et dépense une grande quantité d'argent.
Finalement elle apprend qu'un des condamnés avait échangé les badges entre lui, Manech et d'autres militaires déjà morts. Il emporta Manech jusqu'à un hôpital pour soigner ses blessures, mais le bâtiment fut attaqué donc le doute de sa survie persiste.Le Thème :
D'un côté, le film montre des épisodes isolés de la Première Guerre Mondiale, mais les thèmes principaux sont l'espoir et l'amour. C'est évident que la fille s'accroche jusqu'au bout à l'espoir et l'idée que son amour depuis l'enfance, c'est-à-dire Manech, est encore vivant, même si contraire à la logique et aux témoignages des soldats. Elle croit que les liens entre eux sont forts et indivisibles.Critique Personnelle :
Si l'on veut avoir une vision réelle de la première guerre mondiale, c'est une bonne idée de regarder ce film. Il nous montre des images qui permettent de nous rendre compte de la violence et de la cruauté sous lesquelles vivaient les soldats pendant la guerre. Il nous montre la dure vie dans les tranchées, caractéristique principal de la première guerre mondiale. Isolés dans ces trous sales beaucoup de soldats sont devenus fous au point de réagir et faire n'importe quoi pour sortir de cet enfer. C'est pour ça, à notre avis, que le réalisateur utilise le thème de l'automutilation. Personne qui a tous ses esprits ne réagirait de cette façon. Mais il veut nous montrer que dans certaines situations extrêmes l'homme peut faire des choses contre-natures.
Même le concept de condamner à mort quelqu'un pour avoir essayé de s'échapper montre qu'à la guerre il n'y a même pas de soutien chez les alliés.
La mise en scène du film est aussi très bonne. La pluie constante, l'absence de couleurs vives engendrent une atmosphère sombre dans les tranchées.
Mais d'un autre côté il faut analyser une autre histoire qui se développe. L'histoire centrale du film, c'est une histoire d'amour et d'espoir entre une fille (Mathilde) et un garçon (Manech). Avec la force de l'espoir et de l'amour il arrive à survivre à la guerre d'une façon presque surnaturelle pour se retrouver avec sa fiancée. Même si l'histoire est vraiment jolie, on trouve que cette histoire-là a une fin trop heureuse, trop américaine. Mais c'est le contraste qui est intéressant, le réalisateur intercale des scènes vraiment crues et fortes et des scènes chaudes et tendres.
Malgré la réalisation impeccable du film et des effets spéciaux très élaborés, la logique de l'histoire est à peu près prévisible et le rythme du film est plutôt constant, ça veut dire qu'il tourne autour une série courte des faits et ça peut le rendre lent et pas trop amusant. S'engager à recréer une époque avec le plus de détails possibles risque toujours d'avoir des imprécisions importantes et de toucher des susceptibilités, en plus si l'histoire se déroule pendant une des Guerres Mondiales, donc les critiques sont à l'ordre du jour.


La Réalisation :
Le réalisateur, Jean Pierre Jeunet a adapté le roman de Sébastien Japrisot. Pour recréer l'ambiance des années 20, il a fallu transformer et décorer avec l'aide des effets spéciaux des lieux comme la place de l'Opéra, le Palais du Trocadéro tel qu'ils étaient pour l'exposition universelle, les Halles de Paris, la gare du Nord et la gare d'Orsay quand elle était encore une gare. De nombreuses scènes ont dû être tournées devant des écrans bleus. Jeunet s'est entouré de techniciens de l'agence Duboi, spécialisés dans les effets spéciaux, et de véritables géomètres.
Mais le plus grand défi du film a été la reconstitution de la ligne de front et des tranchées. Celles-là étaient remplies de boue et d'eau et devaient résister six semaines de tournage en extérieurs sous la pluie.
Concernant les chiffres et données spécifiques du film, on trouve :
Le film adapté du roman éponyme de Sébastien Japrisot dont les droits constituent la participation minoritaire du studio hollywoodien Warner aux côtés de TF1, Canal +, Tapioca (la société de production de Michel Jeunet) et la nouvelle société 2003 Production. Bien que la majorité des acteurs soient français et l'ensemble des scènes tournées en France, cette coproduction a été jugée étrangère le 26 novembre 2004 en raison de la forte participation de la société américaine Warner Bros. Pictures aux frais de production, ce qui lui a fait perdre le droit à une future subvention du centre national de la cinématographie. Le film ne pourra également participer aux César du cinéma que dans la catégorie « films étrangers ». Avec un coût de 45 millions d'euros c'est l'un des films français les plus coûteux

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